Une agence de presse un peu spéciale!

lannoy_0.jpgDidier de Lannoy est un ami belge qui a décidé de créer sa propre agence de presse, l’agence « Ana et le Congo ». Souvent je reçois ses dépêches écrites dans un style inimitable. Celle-ci m’avait échappé, mais je l’ai retrouvée de justesse dans le fatras de mes courriels. (K.A)

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lannoy_0.jpgDidier de Lannoy (à gauche sur la photo, regardant Djamel manger) est un ami belge qui a décidé de créer sa propre agence de presse, l’agence privée « Ana et le Congo ». Souvent je reçois ses dépêches écrites dans un style inimitable. Je mentirais si je disais que je n’aime pas l’écriture de Didier, auteur d’un unique roman introuvable, Le cul de ma femme mariée (Ed. Quorum, 1998)! Bon, revenons aux dépêches de DDL. Celle-ci m’avait échappé, mais je l’ai retrouvée de justesse, dans le fatras de mes courriels. Bonne lecture. (K.A)

1. Les noces de Cana

Je reçois, tardivement, ce télégramme du Liban.

Noces à Cana. De nombreuses familles rassemblées. Une grande maison bombardée. En pleine nuit. Vin transformé en sang. Près de trente morts dont une mère de famille et ses cinq enfants. Tous des habitants du village. Et un bonhomme venu d’ailleurs, dont les gens du quartier ne

– Il serait venu de Palestine !

savaient pas bien d’où il venait, ni

– Il serait du Hezbollah !

ce qu’il faisait, ni

– Il s’appellerait Jésus !

comment il s’appelait, un grand type maigre à la barbe fournie.

2. Bon, une dernière dépêche pour la route? Bonne lecture (K.A)

lannoy_coupe2.jpgHenri est sur Emilie

Dans la nuit de dimanche à lundi, Henri

– On ne masserait pas les pieds d’une jeune dame malade ? On n’essayerait pas de la rendre gravement enceinte ?

a tenté de violer Emilie dans la maison de repos où le Centre Public d’Aide Sociale de la commune d’Ixelles les avait confinés. Un autre résident, probablement jaloux, a rapidement donné l’alarme.

– Venez vite ! Henri est sur Emilie !

Quand les aides-soignantes

– Calme ta joie, Henri ! On ne retire pas le Pampers des gens !

– De quel droit me tapez-vous sur les doigts, mesdames ! Ce ne sont pas des manières !

sont arrivées, Henri avait déjà enlevé la couche-culotte d’Emilie, l’avait retournée sur le ventre, l’embrassait sur toutes les fesses et s’apprêtait à la sodomiser. Il n’a pas du tout apprécié

– Ce sont des manières de sorcières, ça ! On frappe avant d’entrer, mesdames ! Dois-je me plaindre à la direction ?

d’être dérangé dans son entreprise.

– Vous me traumatisez, mesdames !

Henri était

– Je suis né en 1917 pour ne pas me farcir la Première Guerre Mondiale ! Et vous allez me faire chier, mesdames (permettez-moi l’expression), pour une histoire de couches-culottes en trop ou en moins ! Où est le respect ?

né en 1917 et Emilie (une gamine de quinze ans plus jeune

– D’ailleurs c’est elle qui a commencé ! C’est une allumeuse ! Elle m’a demandé de lui masser les pieds ! Elle voulait que je la rende gravement enceinte !

que lui) en 1932.

Elle avait été conçue, pendant la crise économique mondiale, dans une roulotte tractée par un cheval cachectique et passait du bon temps avec Alzheimer. Il avait été conçu dans les toilettes de l’hôpital militaire (où une équipe médicale exemplaire tentait de dégazer son papa) et se la coulait douce avec Parkinson.

DDL, agence de presse « Ana et le Congo », dépêche du 18-06-2006

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