

Dimanche, réveil en fanfare avec la voix d’Elisabeth Kontomanou accompagné par le quartet d’Archie Shepp, cela s’appelle Good Morning Heartache… (titre idoine pour un migraineux).
J’ai décidé de lire mes services de presse ce matin, en diagonale. Jeudi, alors que j’étais parti à Gallimard faire le service de presse de mon recueil de nouvelles, Un rêve d’Albatros, Antoine Audouard m’a offert son dernier roman, Un pont d’oiseaux. Les premières phrases font rêver, il y est question d’une légende vietnamienne où l’étoile du soir et l’étoile du matin, amoureuses l’une de l’autre, ne peuvent se rencontrer. Alors deux fois par an, par-dessus la Voie lactée, les oiseaux feraient un pont pour les relier. Je lis Antoine Audouard (photo ci-contre) pour la première fois, une véritable écriture et une sensibilité intéressante.
J’ai sous la main également le dernier Tanella Boni, Les nègres n’iront pas au paradis (Le Serpent à Plumes)… je ne veux pas trop m’avancer, mais pour l’heure, j’ai l’impression qu’il y a trop de réflexions philosophiques et pas assez de narration dans ce roman. Je suis peut-être mal réveillé, alors j’attends de finir ma lecture.
Commencé également Le Paradis des chiots (Mercure de France) de Sami Tchak, lequel est passé me faire coucou à Gallimard pendant que je m’amusais à trouver les phrases de mes dédicaces… moins de citations dans ce roman, j’y retrouve quand même la verve de Place des fêtes. Le bonheur est dans la nouvelle, ce genre pas assez pratiqué dans la littérature francophone. Le dernier recueil de
Ludovic Obiang, Et si les crocodiles pleuraient pour de vrai (Ndzé, 2006), m’acompagnera jusqu’au soir. Illustration de couverture naïve, mais l’imaginaire est fort et l’écriture du forestier fang est robuste. Grande gueule, l’ami Obiang, mais excellent nouvelliste, rien à faire!
Et puis demain sera peut-être un autre jour. Bon dimanche à tous, dans la paix des Seigneurs!