Noun Fare: une sirène et puis s’en va?

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Noun Fare, journaliste togolaise, a été mon étudiante dans une vie récente, au Département de Lettres Modernes de l’université de Lomé. Depuis, l’étudiante volubile et virevoltante, a pris le chemin des médias, résolument, en allant poser ses valises à Lille, pour suivre les cours de la prestigieuse ESJ International. De son exil studieux, un récit est né, qu’elle vient de publier aux Editions Awoudy à Lomé. Une jeune maison d’édition, qui donne leur chance aux auteurs de demain dans le paysage littéraire togolais.LA SIRENE DES BAS-FONDS est un court texte qui s’inscrit dans un genre populaire de bon aloi. L’écriture, plus soignée que la moyenne des textes de la collection « J’aime » chez Awoudy, augure d’une carrière littéraire, si Noun Fare persiste. Je connais le drame des romancières togolaises: elle ne vont jamais loin dans le dur métier de vivre et d’écrire, alors, je conjure le sort, qu’une fois de plus, une consœur ne nous jette la poudre aux yeux, nous faisant rêver le temps d’une présentation de roman, et se ne fonde dans la masse laborieuse des écrivaines à UN texte! Si c’était le cas, ce serait triste.

En préfaçant LA SIRENE DES BAS-FONDS, j’avais fait remarquer le manque d’assurance au niveau du style de l’auteur. Son univers, par contre, semble constitué, l’auteure aime bien le secret des boudoirs, et semble en maîtriser (enfin peut aller plus loin) les mécanismes. L’histoire est celle d’une lycéenne qui s’est mise en tête de conquérir un homme par amour, et qui en devient l’objet… jusqu’au jour où apparaît INCONNU, un des clients de son petit ami de proxénète.

On finit le roman, sans savoir si c’est une histoire d’amour ou de rédemption, au demeurant les deux pourraient se confondre, non? Mais la question reste posée. Et cela fait de ce court récit, au niveau du contenu, un bon mélo. Or j’aime les mélos de chez Awoudy. Alors, je vous recommande la lecture de LA SIRENE DES BAS-FONDS.

Vous êtes invités à la présentation du roman « La sirène des bas-fonds »
de Noun Fare ce samedi 27 Août 2011 à l’Institut Français de Lomé, à partir de 15 heures.

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