Le 13 novembre 2015, j’ai passé ma journée à tenter de fuir la réalité. Je ne voulais rien savoir des détails des nouveaux attentats de Paris: ma sœur, en visite chez moi, tôt le matin, m’avait annoncé la nouvelle. Choqué, j’ai refusé d’allumer la radio, encore moins la télévision. La veille sur internet, j’avais regardé des scènes non authentifiées d’égorgement de prisonniers attribués à des djihadistes de Boko Haram, cela m’avait laissé un goût amer dans l’esprit. J’ai appelé Paris, écrit à mes amis, à la famille. Mais j’étais en peine, inlassablement. Une fois encore, dans un pays qui n’est pourtant pas en guerre, des gens ont tué en criant, paraît-il, Allah est grand. Il y a longtemps que je le sais, le XXIe siècle sera marqué par les dérives de l’islamisme radical. Cela est clair, comme dans une fiction où les événements obéissent à un déterminisme inéluctable, un peu comme dans Guerre et Paix de l’écrivain russe Léon Tolstoï. Au nouveau totalitarisme prôné par le projet islamiste, on opposera encore et toujours le totalitarisme de la démocratie, celui-là teinté d’impérialisme, qui lui aussi fait des ravages sur les terrains des conflits. En qui croire finalement? Daesch, BH… quelles mains financent ces nébuleuses?
Je repense à mon livre de chevet préféré. Vers la paix perpétuelle d’Emmanuel Kant postule l’idée que la volonté politique des hommes est la source première de la guerre. L’ampleur de cette pensée contradictoire qui condamne et magnifie la guerre en même temps, célèbre les résistances mais proclame un veto sur les conflits me laisse, une fois de plus, songeur. La paix perpétuelle ne sera donc pas la paix des cimetières, mais une paix armée? Et c’est à ce jeu-là que les démocraties impérialistes et les totalitarismes religieux semblent jouer, semant l’inquiétude au cœur des populations civiles. Et le commerce dans tout cela? Kant le pensait incompatible avec la guerre… en son temps, les usines clandestines de fabrication d’armes ne devaient pas proliférer… les Etats de non-droits non plus! Décidément, on est loin de la cosmopolitique, et bel et bien dans le règne de la géopolitique. Paix aux morts et aux blessés de Paris, de Bagdad, de Beyrouth, de Kano, de Bosso… « On peut brûler les enfants sans que la nuit remue » (Robert Antelme, L’espèce humaine).
Paix! Guerre! Heureusement qu on ne meurt qu en paix.
Oh mon amie on t’a fait la commission?
La petite du lfl?
Je crois oui. C’est la première fois que je la voyais… lol
Lol. Le matin avant de partir pour l école, elle me demande si je connais Kangni Alem… J ai répondu que c était mon ami. Et la elle me dit: « ah bon! Il vient au lycée aujourd’hui. On le voit ce matin ».
Du coup j étais surprise lorsque je l ai entendu te citer juste après le drame de Paris.
Je suppose que vous aviez parle de paix, guerre, terrorisme….?