L’incendie-ci… de David Ganda

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L’INCENDIE-CI

Par David Ganda

Lauréat du Concours de la meilleure nouvelle en langue française 2012

Oui, Mr Claude le coordonnateur, me l’a bien dit : Sotouboua signifie la rivière qui glisse. C’est en Kotokoli.

« Regardez mon ordinateur souligner Kotokoli. Chacun fait son petit métier. Un point m’bè ».

Pourquoi il doit souligner en rouge un mot saisi en noir ; un mot noir si populaire. Je croyais qu’un ordinateur était réputé pour être cultivé.

Bon ! Kotokoli c’est une langue parlée par les Tems. Les Tems sont un groupe ethnique occupant essentiellement le ventre du Togo, mais on les retrouve aussi dans les quartiers appelés Zongos, du Togo jusqu’en Allemagne, où nous en dénombrons une forte minorité. Voilà.

Le Tem (le thème ici c’est l’incendie, je pense) est réputé pour sa passion à la conduite, notamment celle des bus de transport en commun.

Justement au volant de notre bus allant à Sotouboua (Sotouboua c’est la rivière qui glisse), vous pouvez tous voir comme moi, un grand Tem (Alaza).

Long cure-dent coincé entre les dents, maillot de Sémassi FC. Regardez ! L’ordinateur souligne encore Sémassi FC. Je lui explique : Sémassi Football Club, c’est un Club de Football au même titre que le FC Barcelone, sauf qu’eux, n’ont pas un gros sponsor comme Unicef.

Sur la route de Sotouboua donc, non, disons plutôt, sur la route de la rivière qui glisse, en pleine brousse, surgit un incendie à l’improviste.

Jamais je n’avais vu, en live, un incendie d’une telle envergure quoi !

Vlam ! Le camion, prit feu, à l’image des nombreuses voitures de la Révolution libyenne. Révolution ou Agression? Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que la télé nous a tous servi des images.

« A chacun sa foi. Chacun porte sa croix ». Ce n’est pas moi qui vais vous dire que la Télé…que ma Télé…que nos Télés…

Vlam ! Le camion prit donc tout seul feu. Feu à flammes dansantes. Feu à flammes étincelantes. Feu à flammes polluantes. Feu à flammes réchauffantes, réchauffement climatique (compétence des multinationales industrielles).

–         Où sont les pompiers ? Où sont les pompiers ? Crient en chœur les passagers de notre bus.

Dans cette nuit profonde, en ce coin perdu, en ce lieu si éloigné de la Capitale.

Capitale où les pompiers  interviennent souvent.

Souvent vers la fin. Fin des fins.

Nous assistons, abasourdis, à cet incendie.

Incendie qui se nourrit de vent.

Vent complice de cette brousse

Vent d’avarice dans notre bus.

Dans ces plaintes et complaintes, une odeur fétide balaie les narines. (Huôh !) Un pet. Ce qui est sûr, c’est que ce pet doit appartenir à une femme. Elles n’arrêtaient pas, à chaque arrêt du bus, d’acheter du pain et des œufs, or les œufs sont connus pour leur bienfait à l’organisme et leur méfait pour l’atmosphère, quand l’organisme veut les digérer.

Bon ! Ok ! Je me repens. J’ai fait une affirmation gratuite, je ne peux vous prouver exactement si c’est un pet féminin ou pas. J’irai chez un Docteur faire une analyse des bribes de cet air sale enfoui dans mon corps pour savoir le genre de provenance.

Le pet naît donc. Les voix s’élèvent.

Que faire ?

Ouvrir les vitres et recevoir la fumée de l’incendie ? Ou les laisser fermées et humer les odeurs ?

Les voix s’élèvent de plus vive.

Dehors :

La file d’attente des voitures grossit, l’incendie grandit.

On attend impatiemment le dénouement.

Je prends mon stylo à ce moment.

Objectif, immortaliser l’évènement.

A ma mort mes écrits témoigneront de ce que mes yeux ont vu cette nuit, (si et seulement si les rats ne les découvrent pas avant les hommes).

Dehors encore :

Les voix grossissent, les voix vocifèrent, éclairées par les phares des voitures illuminées par les flammes flamboyantes de l’incendie improviste, de cette profonde nuit, dans ce coin inconnu sur la carte du pays. (Hm ! Respiration).

Faut le voir pour le croire.

Dehors toujours :

On peut voir une horde de voitures et de passagers descendus pour voir avant de croire.

On peut vite reconnaître notre chauffeur, Alaza. C’est lui le plus grand des Thomas.

J’étais assis derrière lui dans le bus. Comme un écran plasma, sa taille, le long du voyage, ne me laissera aucune faille pour voir le vide de devant, le vide de cette nuit calme.

Calme avant l’incendie.

Les Thomas dehors se mélangent dans les rayons des voitures. Chacun voulant voir avant de croire.

Gbo ! C’est la dispute :

Dispute entre conducteurs et passagers ;

Dispute entre conducteurs et quelques gens d’armes

Quelques Gens d’armes venus éteindre le feu avec des armes.

Aoh! Pardon, les Gens d’armes sont plutôt venus régler la circulation.

Il fallait des armes, sinon, les Thomas allaient aggraver la situation.

« Afin de respecter son prochain, l’Homme a besoin d’être contraint ».

Dehors toujours +1 :

Pendant le temps où ça dispute et discute, l’incendie lui, vit. La fumée pollue l’environnement, la flamme emmaillote le camion, malgré les klaxons. Quelques voitures forcent le passage et passent. Alaza veut suivre l’exemple. Les voix féminines s’élèvent :

–         On descend si tu veux foncer dans ce feu foncé.

–         Tu veux nous tuer, moi je préfère attendre ici toute la nuit et arriver saine et sauve que de te faire confiance et brûler.

Notre chauffeur se fâche. Il doit arriver le plus tôt possible à la Rivière qui glisse, c’est-à-dire Sotouboua, pour prendre d’autres passagers. Il s’énerve, enlève de sa bouche son cure-dent à délai expiré :

–         Prends ton argent et descends si tu veux. Tu sais combien de frontières j’ai traversé en tant que chauffeur ? Mon permis ne date pas d’aujourd’hui.

Une querelle générale naît. Je suis au poste d’écrivain. D’ailleurs je ne comprends pas Kotokoli. C’est le visa pour y participer. (Aie ! J’ai oublié de vous dire que c’est la troisième langue nationale la plus parlée du pays).

Comment puis-je vous décrire exactement ce qui se passe dans cette nuit, aux alentours de 22h 33min ln1seconde, à l’heure où les jeunes que je suis censé former à Sotouboua, (dans la rivière qui glisse), reposaient leurs corps et leurs esprits.

Je n’avais pas mon appareil photo à ma portée, sinon, tel un Bernard Kognowé, vous aurez eu des images sur Facebook.

On attend impatiemment le dénouement.

Enfin !! !! Enfin quoi ? C’est le pet qui vient d’être fini d’être humé par nos pores et nos narines. Sa durée de vie a été si longue. Ce pet a été comme une épée de Damoclès dans mon corps, il a rempli mon estomac creux, violé mes droits d’humer, changé mon  humeur.

« La violence ce n’est pas seulement le bâton qui caresse un corps innocent sans défense, c’est aussi et surtout ce cas précis, ce       cas-ci ».

Je m’en souviendrai toute la vie, même si Alzheimer devient à la longue mon ami.

Chers Péteurs en public, Non à la Violence !

Dehors toujours + 2 :

22h36 : Enfin !! !! Enfin quoi ? L’incendie meurt, la joie renaît.

Renaît sur la route. Renaît dans les cœurs. Renaît dans les bus. C’est le temps des Réconciliations Bussiales.

(Chanson : « A la Réconciliation

Mes chers frères… »

Je ne connais pas le reste, aller chercher, fouiller, bêcher, ne laissez aucune place où les paroles se cachent et se suicident).

Alaza veut forcer de nouveau le passage, cette fois-ci c’est un des Gens d’armes qui le force à ne pas bouger :

-Tu veux jouer au malin, tu crois que tu es le seul à être pressé ? Vous aller rester là !

Waba ! La sanction est tombée. Nous partirons les derniers ; après cette looonnngue file d’une soixantaine de camions et bus. Bus surchargés de passagers et de bagages. Camions lents, lents d’une lenteur de tortue derrière nous. Sédjé ! Babfourou ! Les voix teintées d’insultes, s’élèvent.

Cette fois à l’endroit des Gens d’armes sévères.

De façon Alazale, notre chauffeur chauffe, descend du bus, la chaleur dans ses muscles, claque la portière, (sa portière. Non, la portière du propriétaire), enlève son maillot de Sémassi FC, puis va donner un soufflet à un des Gens d’armes.

Non j’ai menti, c’est dans mon subconscient ça. Ça c’est ce qu’il aurait bien voulu faire, si les Gens d’armes n’étaient pas munis d’armes. La vraie vérité, véritablement véridique ou véridiquement véritable est que cette véracité est vérifiée par des vérifications. Pas un geste et un pas un son, j’ai senti l’expression de la résignation du grand Alaza.

Il pardonna aux Gens d’armes, à mon grand émoi. J’en déduis que : « Le Pardon c’est quand quelqu’un te fait du mal et que tu ne peux pas lui répondre, parce qu’il est plus fort que toi ». (Ici les plasticiens dessineront une arme à feu. Les plasticiens du réalisme, pas ceux qui mélangent des couleurs et des spatules sans arguments).

Nous sommes condamnés à ne pas bouger. On était déjà en retard, de toute façon.

Quelle est la différence entre 12 min et 2h de retard ?

La différence c’est que « 12 », est plus grand que « 2 » et que la lettre « h » vient avant « min » et que « minute » est plus petite que « heure », et que retard c’est égal à retard.

On doit attendre donc. Attendez avec moi pendant que ça gronde, insulte de partout.

Je garde mon sang frais, c’est de l’expérience que j’acquiers. Et puis la vie c’est la patience.

Marc m’a dit un jour, la main sur son Mc Book : « Faut pas se presser d’aller où on veut, pour se retrouver là où on ne veut pas ».

Dehors toujours +3 :

22h42 : Enfin !! !! Enfin quoi ? On peut circuler. Circuler doucement, feinter deux trous, tomber dans le troisième. Et dire que c’est ça, La Nationale numéro 1. Mais elle est goudronnée. Sur la carte.

On peut circuler librement, maintenant, ils dorment. Qui ? Les douaniers. Eux c’est un autre cas carrément. Je ne veux pas parler d’eux ce soir. Je ne veux pas vous dire que leurs « hobbies » c’est de raquetter les conducteurs tout le temps. Je ne veux pas vous dire qu’à part leur salaire mensuel, ils ont un salaire journalier : les « taméas »(pots) des chauffeurs.

Non ! Je ne veux pas parler d’eux ce soir. Je reviendrai dans mes prochaines éditions, vous parler d’eux.

22h45 : Je range mon stylo. Je ne suis pas mort, je raconterai l’oral de mon écrit. Ah non ! Un autre évènement surgit : Pian ! Je me redresse, arrange ma hanche, ressors mon stylo. Applique mon métissé style. C’est parti, j’écris :

A côté de moi dans le bus, était assise une belle demoiselle, charmante, séduisante, envoûtante, pimpante et toutes les autres antes. La Belle était à zéro centimètre d’un aveugle. L’aveugle ne voyait pas sa beauté mais sentait son charme. C’est d’ailleurs pour cela qu’il lui demandait souvent quelques services. Services auxquels, je participais. Je voulais toujours voir les yeux de gazelle de la belle demoiselle, toucher ses mains fraîches, me blottir sur son corps sans tache. Quand elle me fixait, grrrrrrrr ! Je vibrais intérieurement. Je sentais dans ses profonds regards une attente à drague. (Elle n’était pas non plus indifférente à mon élégance). Mais les filles n’ont pas souvent le cran pour faire les premiers pas, c’est connu. J’ai failli oublier  de vous dire que j’avais en main le PC dernier cri que Charles m’avait offert à la gare du Nord à Bruxelles. Ma photo prise sous la Tour Eiffel était en fond d’écran. Je savais qu’elle la regardait.

Au cours du voyage, on était tous peu bavard, pratiquement silencieux dans notre rangée, on aurait dit des étudiants disciplinés (qui manquent de nos jours). La Belle était aussi silencieuse jusqu’à ce moment « m ». Ce moment « m » où elle…elle… elle leva son bras gauche. (Hm ! hm ! hm). (L’onomatopée à ce niveau est difficile à écrire en français.) L’odeur que marmonnaient ses aisselles pouvait facilement rivaliser avec le pet qui suscita la grande querelle (celle du bus). Seulement sa portée était réduite aux deux trous de mes narines. Victimes. Mon envie envers la Belle et sa beauté, meurt étouffer comme un clando dans un avion en direction de son pays d’origine.

Un problème finit, un autre rejaillit. Décidément « qu’ai-je fais ? «  pour mériter un tel sort dans cette nuit. Cette nuit du 03 Février 2012, où au moins 12 moins 9 problèmes vinrent à ma rencontre. L’encre de mon stylo n’est pas encore tarie, j’écris :

Derrière moi, un vieil homme revivant ses vieux moments, jouait au DJ avec son portable made in China. Il enchaînait allègrement les tubes de son temps. Au fond, en son tréfonds, il avait une bonne intention : mettre de l’ambiance dans un bus ayant subi une agression d’incendie.

Je ne peux vous dire exactement la quantité de peines qu’il causa à mon tympan. En quelle langue pouvais-je lui dire de diminuer le volume. J’étais devenu un acteur de mimes. Mais malgré ça, rien n’y fit.

En dépit de mes multiples gestes bien précis et concis appris au théâtre, rien n’y fit. Le vieil homme resta englouti dans son euphorie.

Peut-être avait-il eu tellement peur de périr dans l’incendie.

J’ai constaté que les vieillards avaient plus peur de la mort que les mineurs, et les majeurs émancipis. (Émancipés, je voulais écrire, mais ça ne rimait pas avec incendie. Je suis honnête moi, je ne suis pas comme nos di…nos di…nos dictionnaires qui te renvoient de mots définis en indéfinis mots).

Trop c’est trop. Les voix féminines, celles là même avec qui la sienne, si masculine, avait joyeusement causé auparavent, s’élevèrent de concert une énième fois :

–         On veut dormir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J’ai remarqué que les femmes sont douées pour décourager les mauvaises initiatives, c’est pourquoi, elles sont nos mères.

Le vieil homme vivement secoué par la vitesse du vent violent de révolte, se recroquevilla sur lui, tel un enfant de douze ans, battu par son Oncle.

[Ceci me rappelle l’enfance. Je devais avoir douze ans, si je me souviens bien. Mon Oncle m’a battu à l’aide d’un vieux balai. Des sueurs suintaient de mes pores. Du sang glissait sur mon corps. Glissait telle Sotouboua (la Rivière qui glisse). Glissait des traits tracés par les brindilles de balai. Cette sombre image, je l’ai gravée dans les interstices de ma mémoire, malgré que j’eusse pardonné à mon Oncle (seulement l’année passée) cet acte (barbare). Mais je ne me rappelle pas exactement les faits déclencheurs de cette bastonnade].

Le vieil homme voulut tendre la main à cette même mort qu’il craignait.

Il perdit sa langue, et ne broncha guère jusqu’à l’arrivée.

C’est sûr et certain que cette forme de violence l’a à jamais marqué.

Là, je dis que : « La violence ce n’est pas forcément un pet qui te balaie les narines, mais aussi et surtout le ton de réprimander quelqu’un dans un bus ».

Un DJ portable en plus. Oh ! Non à la violence !

Une pitié voulut sortir de mon corps, magn ! Je la retins dès que je me souvins des kilos de peines chargées dans mon tympan par le vieil homme en featuring avec son portable chinetoque.

Minuit 12 : Nous arrivâmes finalement à la Rivière qui glisse, c’est ce que Sotouboua veut dire.

Enfin ! Le vrai ! Le Bon Enfin! Le Enfin de soulagement.

Où sont mes jambes ? Où sont mes jambes ? Ouy ! Les voilà mortes de douleurs. Je les sors « peinement », m’étire brièvement, envoie calmement un SMS à Mr Claude le Coordonnateur qui doit venir me chercher avant que je ne me noie dans cette grande rivière invisible.

Le vieil homme sortit en 12ième position, c’est à dire en dernier. Il ne restait plus que 12 passagers à l’arrivée à Sotouboua dit la Rivière qui glisse.

Ce n’est pas fini, ne partez pas !

Le vieil homme, à peine sorti du bus, retrouva sa langue. Il commença à engueuler le chauffeur. Non ! Pas le chauffeur. L’apprenti du chauffeur. Puisque Alaza avec ses 1m92, et balèze comme une baleine, ressemblait plus à un catcheur qu’à un chauffeur.

Pourquoi gueulait-il ? Parce que les femmes l’avaient grondé en chœur dans le bus ? Non ! Son sac était écrasé par les nombreuses marchandises des femmes, parmi lesquelles, celles qui l’avaient vocalement violentée.

Il ne s’attaqua pas aux femmes mais à l’apprenti (c’est lui qui est chargé de charger les bagages là haut) :

–         Vous devez me payer un autre sac Adidas ! (C’était écrit sur le sac Abibas. C’est la contrefaçon de la contrefaçon d’Adidas).

L’apprenti veut dribler le vieux :

–         Mais Papa ton sac était un peu déchiré avant que je le dépose en haut.

–         Assafourlay ! Tu veux mentir dans le compte de ton vieux père, impoli d’apprenti. D’ailleurs je ne paie plus !

Le vieux n’avait pas payé de ticket comme nous à la gare, il était monté à bord du bus 6636 en cours de route. La fin de sa tirade attire l’attention du chauffeur qui intervient aussitôt :

–         Quoi ? Tu ne paies pas ! Tu n’as pas l’argent ou tu es malade ou c’est la vieillesse. Ne me perd pas le temps que j’ai déjà perdu hein, je suis déjà assez en retard comme ça. Vous voyager avec des sacs de mauvaise qualité et vous ne voulez pas payer.

Le vieux se fâche, chauffe, face au chauffeur :

–         Tu crois que tu me fais peur, j’ai un enfant plus âgé que toi. Tu sais qui je suis ? Si tu n’as pas peur de Allah, aies peur de moi.

–          Tu es qui ? Toi tu sais qui je suis. Tu vas me faire quoi ? Crie le chauffeur en mettant son corps en forme de X facteur de…

L’apprenti vient vers son patron et essaie de le calmer:

–         Patron, il n’a pas d’argent, prenons le sac déchiré et laissons-le. Il parle d’Allah, mais il ne l’a jamais vu.

Le vieux, comme un lion rugit :

–         Mécréant ! Tu ne connais pas le Saint Coran ? Est-ce que tu as d’ailleurs ce temps. Vous les jeunes d’aujourd’hui vous ne connaissez rien à part la musique, et quelle musique, vous criez seulement sans rien dire.

Je compris tout de suite son projet d’ »ambiancement » dans le bus avec ses musiques du temps de nos ancêtres les Gaulois.

Le chauffeur prend le sac déchiré, les femmes le supplient…

La dispute continuait quand Mr Claude le Coordonnateur est venu m’accueillir. Ah ! J’ai tout le temps parlé de lui mais vous ne le connaissez pas.

C’est lui là bas, en tenue traditionnelle, sur sa solide moto, toujours le sourire aux lèvres.

Non sérieux, Mr Claude a préféré rester dans son natal Sotouboua prés de la Rivière qui glisse pour la développer, il ne s’est pas exvillé.

Jaune de joie, je suis monté sur sa Yamaha verte, on a roulé sur la terre ocre, soulevant une masse de poussière marronne jusqu’àààààà chez lui.

Il me donna de l’eau à boire, avant de me demander comment a été le voyage.

C’est reparti, je lui  raconte brièvement sans détails ce à quoi ça ressemble. Suivez plutôt :

Sur la route de Sotouboua en pleine brousse, surgit un incendie à l’improviste. Vlam ! Un camion prit feu, tout seul…

© David GANDA,

mai 2012

Pour Plumes Francophones et Togo Presse

–          Biographie de l’auteur : Né le 25 juillet 1985 à Lomé, David GANDA grandit dans un milieu artistique pluridisciplinaire A part le Théâtre et le Conte, David GANDA, aime la musique, la Danse, s’intéresse au Cinéma. Il a été acteur Principal dans le long métrage : « La fille du Lac » (Déc. 2010). Il a participé à des festivals de théâtre et de conte en Afrique et en Europe. Il fête cette année ses 10 ans de carrière avec 5 prix à son actif :

–          1er Prix du Concours de Contes « Le Gain du Conteur 2008 » à Lomé

–          Prix du Meilleur Comédien au Festival de Théâtre « les Universi’arts » Fév. 2008 (BENIN).

–          1er Prix du Concours de Contes « Le Gain du Conteur 2007 » à Lomé

–          -2ème Prix au Concours de Poème : « Amour Responsable » Déc. 2005 à Lomé (TOGO).

–          Prix du Meilleur lecteur au Festival de Lecture Spectacle « Edzovo 2004 » à Lomé.

Il est passionné du jeu de scrabble, d’où cette attention particulière au mot  qui caractérise son écriture.

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