Le dernier devoir d’un fils est d’enterrer sa mère… le dernier devoir de l’église est d’accompagner ses ouailles méritantes, et la messe de requiem n’est pas une occasion de vendre, sans l’avis des enfants du défunt, des messes d’action de grâce. L’église catholique semble avoir pris le pli en la matière, pourtant. Entre la messe de veillée que les familles choisissent pour éviter de construire un apatame et la messe de requiem, pas moins de quatre collectes. Au final, un laïc annonce le total de la collecte imposée (soi disant pour aider la famille défunte) et convertit la somme en autant de célébrations « pour le repos de lâme de notre chère et regrettée… » Me semble-t-il, l’église fait payer l’occupation du lieu saint, bien sûr elle a des charges incompressibles, et ne peut faire dans l’angélisme. Mais la commande des messes se doit d’être un choix, non? Juste un sentiment, celui que j’ai éprouvé à la messe d’absoute de la maman de mon vieux pote Abdon ce matin… L’église remportera la mise, car la ville évolue dans le sens du raccourcissement des procédures mortuaires, et un marché rentable de sous-traitance est ouvert pour la vieille institution qui a aussi ses besoins. Mais de là à imposer 30 messes d’actions de grâce pour l’âme de la brave dame, qui n’était pas réputée pécheresse du tout (a affirmé le prêtre devant le cercueil)! Les voies de Dieu sont des voies de fait!