L’artiste et l’histoire : rendez-vous au Quai Branly !

mqb-chupi.gifDans le cadre de la célébration de l’Abolition de la traite négrière en France, je participe, le samedi 10 mai 2008 à Paris, au Musée du Quai Branly, à une série de lectures et à une table-ronde en compagnie de Françoise Vergès et de Bogumil Jewsiewicki. Aux ami(e)s qui sont à Paris…

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mqb-chupi.gifDans le cadre de la célébration de l’Abolition de la traite négrière en France, je participe, le samedi 10 mai 2008 à Paris, au Musée du Quai Branly, à une série de lectures et à une table-ronde en compagnie de Françoise Vergès et de Bogumil Jewsiewicki. Aux ami(e)s qui sont à Paris ou qui y seront de passage, rendez-vous donc au Musée, pour des retrouvailles intellectuelles et artistiques !

P.S. Quelque soit la polémique autour de la date choisie, il est important que ce pas ait été franchi en France. J’ai tendance à dire, par provocation et vérité, que le combat abolitionniste, en dehors de quelques cas isolés, a été l’affaire des « autres » plus que celle des « Africains ». Le Tamango de Prosper Mérimée, roi « zolof » abolissant l’esclavage sur la côte de son pays a-t-il jamais existé, en nombre ? Car, en Afrique même, – à part la tentative ratée du roi déchu du Danhomé, Adandozan, de court-circuiter son adversaire, le négrier portugais Francisco Félix de Souza, dit Chacha et son complice, le futur roi Guézo, et dans une certaine mesure la charte du Mandé, déclaration solennelle proférée le jour de son intronisation par le roi mandingue Soundjata Keïta en 1222, réaffirmant l’opposition totale de la confrérie des chasseurs à l’esclavage – , aucun royaume n’a proclamé ouvertement l’interdiction de la traite négrière et tenté de la faire respecter. Il en est qui racontent que si la traite négrière a saigné l’Afrique, elle a aussi enrichi ses rois. Mais rétorqueront les plus choqués par une telle affirmation, mettre l’enrichissement des rois complices au même niveau que celui des nations d’Europe et d’Amérique, qui elles ont été radicalement transformées par le pillage de la main-d’œuvre noire, c’est seulement faire acte d’un cynisme de petit raconteur d’histoires ! Au demeurant, il serait temps que nous aussi nous célébrions cet événement sur le continent lui-même, où un silence assourdissant vous accueille parfois quand vous soulevez le débat sur les responsabilités dans l’organisation de la traite négrière. Mais ça c’est un autre et vaste débat qui finira par avoir lieu un jour, sur le sol africain, sans passion, une fois qu’on en aura défini les objectifs réels.

PROGRAMME :

http://www.quaibranly.fr/fr/actualites/journee-annuelle-des-memoires-de-la-traite-de-l-esclavage-et-de-leurs-abolitions/agenda/index.html

download.jpg16h30 Lecture : salle Jacques Kercache
· Kangni Alem lira des extraits de textes d’Aimé Césaire, Etienne Goyémidé et de son prochain roman, Esclaves I : Le temps des caravelles.
· 18h Table –ronde : Salle de cinéma
Françoise Vergès : « L’artiste et les mémoires de l’esclavage »
Présidente du Comité pour la Mémoire de l’Esclavage et Professeur à Goldsmiths College, (université de Londres). Elle est directrice culturelle de la Maison des Civilisations et de l’Unité réunionnaise. Les domaines de recherche de Françoise Vergès sont les théories politiques en postcolonie, les économies de prédation (esclavage et guerres), les politiques de réparation, et les processus et pratiques de créolisation dans les mondes de l’océan Indien.

· · · Présidente du Comité pour la Mémoire de l’Esclavage et Professeur à Goldsmiths College, (université de Londres). Elle est directrice culturelle de la Maison des Civilisations et de l’Unité réunionnaise. Les domaines de recherche de Françoise Vergès sont les théories politiques en postcolonie, les économies de prédation (esclavage et guerres), les politiques de réparation, et les processus et pratiques de créolisation dans les mondes de l’océan IndienBogumil Jewsiewicki : « Le patrimoine mondial de l’humanité : mémoires des traites et des esclavages lieu et inspiration de l’imaginaire d’artistes ».
Chercheur, coordinateur des « réseaux de recherche sur la mémoire et le patrimoine de l’esclavage ». Titulaire de la Chaire de Recherche du Canada en Histoire Comparée de la Mémoire, Département d’histoire, Faculté des Lettres de l’Université Laval. Il a enseigné en Pologne et au Zaïre.

Kangni Alem : « L’absence de la traite négrière dans les romans africains: quelles significations? »
Ecrivain, dramaturge et comédien. Enseignant-chercheur à l’université de Lomé (Togo), Département de Lettres Modernes. Lecture en avant-première de la sortie de son roman : « Esclaves I : Le temps des caravelles ».

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