Durant la semaine qui a précédé le retour de sa dépouille mortelle à Lomé, tous les médias du Togo lui ont rendu un hommage à la mesure de son talent. Julie Akofah Akoussa a finalement été enterrée dans son village le samedi 19 mai 2007, après un dernier tour dhonneur dans les rues de Lomé, une exposition publique sur lesplanade du Palais des Congrès et des funérailles que certains auraient voulues nationales, mais qui ne le furent pas, et qui ont néanmoins vu défiler devant son cercueil tout ce que le pays compte de personnalités importantes. Elle-même lavait chanté, ce peuple aime les morts, alors pas étonnant la cohue à la veillé funèbre du vendredi 18 mai ; plus de monde à sa veillée, ma même fait remarquer un ami, quà celle de Brigadier Zimba, le plus célèbre des rastas togolais, qui elle a eu lieu le jour anniversaire de la mort de Bob Marley. Ah, ce peuple aime les symboles forts et les statistiques mortuaires !Un enterrement à faire des jaloux, donc ! La mort nest pas une drosophile quon attrape avec du vinaigre, nous laurions circonvenue depuis longtemps avec nos chants, nos poèmes, nos romans ! Mais la gloire des grands artistes, ceux qui ont marqué de leur empreinte limaginaire de leurs concitoyens est éternelle. Discutable, diront certains ! Alors, disons que leur mort ne passe jamais inaperçue, leur enterrement non plus. ! Adieu Mademoiselle Julie, et surtout pousse le chant pour nous réveiller tous le jour de la résurrection, si résurrection il y a !
P.S. A écouter absolument dans la discographie (assez maigre pour 40 ans de carrière) dAkofa Akoussah, son duo « Soir au village » avec le saxophoniste à la tête rasée, Manu Dibango. J’ai quelques photos des funérailles, mais mon logiciel photo me joue des tours, patientez-encore quelques jours!
CREDIT PHOTOS : TONY FEDA
