Boris Diop, sa dispute politique pour démarrer 2007

boris2_diop.jpgLe Sénégalais Boubacar Boris Diop est un des écrivains majeurs de l’Afrique contemporaine. De Murambi, le livre des ossements à Doomi Golo, son œuvre est une méditation sur la condition humaine à travers les tragédies et les espérances du continent noir. Il sort un nouveau livre, de facture politique.

Imprimer

boris2_diop.jpgLe Sénégalais Boubacar Boris Diop est un des écrivains majeurs de l’Afrique contemporaine. De Murambi, le livre des ossements à Doomi Golo, son œuvre est une méditation sur la condition humaine à travers les tragédies et les espérances du continent noir. Son dernier roman, Kaveena, a été publié en mars 2006. Son nouveau livre, qu’il appelle simplement « une oeuvre de non-fiction », paraîtra chez l’éditeur français Phillipe Rey, le 4 janvier 2007. L’occasion de retrouver un Boris Diop dans un exercice qu’il adore et maîtrise, « la dispute »(au sens noble du terme), la réflexion politique!

afrique_miroir.jpgVoici la courte présentation que Boubacar Boris Diop fait lui-même de son livre, un ouvrage sur lequel je reviendrai sur le blog, une fois que j’en aurai terminé la lecture.

« L’image que les médias donnent de l’Afrique ne correspond en aucune façon à la réalité. Elle vise surtout à faire honte à chaque Nègre de sa mémoire et de son identité. Ce n’est pas acceptable et la prise de parole est un impératif moral pour tous ceux qui ont la possibilité de se faire entendre. Les textes réunis dans cet ouvrage sont nés du désir de dire, en tant qu’intellectuel africain, ma part de vérité.

Outre des hommages à Cheikh Anta Diop et Mongo Beti, sont abordés ici des sujets aussi variés que le dilemme de l’écrivain coincé entre deux langues, le naufrage du Joola au Sénégal, les nouveaux flux migratoires vers l’Europe ou les défis culturels de la globalisation. Une place importante est accordée au génocide des Tutsi du Rwanda que trop de gens cherchent encore à nier. J’ai mis l’accent sur l’implication de l’État français parce que sa responsabilité dans cette tragédie, via François Mitterrand, est aussi évidente – les faits ne manquent pas pour l’étayer – que mal connue ou acceptée. Projeter le regard au-delà du miroir, c’est essayer de montrer quels mensonges se dissimulent sous tant de lieux communs proférés au sujet de l’Afrique. C’est surtout tirer la sonnette d’alarme, car on voit bien quel inquiétant projet politique se profile derrière la négrophobie triomphante. » Boubacar Boris Diop

Rien que du tonique, pour démarrer 2007, une année qui, prédit-on dans certains cercles, n’apportera rien de nouveau à l’Afrique ! Peut-être, mais qu’aucun Cassandre ne nous empêche de continuer à réfléchir! Merci Boris.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.