Wade épinglé: un scoop à la française…

wade.gifDans un ouvrage intitulé Les sorciers blancs : enquête sur les faux amis français de l’Afrique qui doit paraître le 17 janvier 2007 chez Fayard, le grand reporter à L’Express Vincent Hugeux montre comment le Président Wade a voulu corrompre Thierry Oberlé, journaliste au Figaro. Extraits du livre…

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wade.gifDans un ouvrage intitulé Les sorciers blancs : enquête sur les faux amis français de l’Afrique qui doit paraître le 17 janvier 2007 chez Fayard, le grand reporter à L’Express Vincent Hugeux montre comment le Président Wade a voulu corrompre Thierry Oberlé, journaliste au Figaro. Pour résumer le déroulement de ce film, voilà des extraits de ce livre repris par le journal français L’Express.

«Un samedi de novembre 2003, Thierry Oberlé recueille à Dakar les réflexions du Sénégalais Abdoulaye Wade.» L’envoyé spécial du Figaro de préciser que l’entretien en question, «promptement rédigé, puis faxé à la Présidence» de la République lui est revenu «sans aucune retouche».

C’est au moment où cet «envoyé spécial du Figaro s’apprête à rentrer» en France qu’il «reçoit un appel d’un conseiller qui lui dit que le Président (Wade) veut le voir d’urgence. Introduit dans un salon voisin du bureau de Wade, le journaliste se voit offrir un café. Son hôte prend la parole : ainsi vous partez ce soir. J’ai des perdiem pour vous», raconte Vincent Hugeux dans son ouvrage.

Et tenez-vous bien, dans l’article de L’Express, M. Hugeux nous apprend que sur la table basse, se trouvait «une enveloppe au jugé de 10 000» euros, soit environ 6,500 millions de francs Cfa. Et le chef de l’Etat sénégalais d’expliquer à M. Oberlé du Figaro : «C’est pour vous et votre famille. Vous êtes mon invité, voici donc pour vos frais», lance Abdoulaye Wade à son visiteur. Toutefois, tient-il à préciser à son hôte, par ce «geste», «il ne s’agit en aucun cas d’une tentative de pression. Vous êtes libre d’écrire ce que bon vous semble». Et de s’obstiner : «Vous devez bien comprendre que vous êtes en Afrique. Vous êtes mon invité. Voici donc pour vos frais.» Une précision accueillie, selon l’article de L’Express, par «une mine renfrognée» de Thierry Oberlé qui ne manque pas d’arguments pour décliner le «geste». D’abord, ses frais sont couverts par son journal qui l’a envoyé en mission et une conviction : «Gardez cet argent pour les bonnes oeuvres de votre épouse Viviane. Elle en fera bon usage.» Voilà une réponse qui entraîne une «colère froide» chez le Président qui rétorque : «Vous venez de me vexer.»

Ce qu’on en pense à Dakar? Lisez ce commentaire du journaliste sénégalais MAMADOU DIALLO du QUOTIDIEN. J’espère que le lien marche, car je l’ai pris « en cache » pour éviter la page actualisée du journal.

http://209.85.165.104/search?q=cache:zz_rOpa2TTIJ:www.lequotidien.sn/imprimer.cfm+Les+sorciers+blancs+:+enqu%C3%AAte&hl=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=2&client=firefox-a

livre.gifQue penser d’une telle pratique, à laquelle succombent souvent les journalistes en Afrique ? L’indépendance du journaliste français s’explique-t-elle par sa propre vertu ou le fait qu’il appartient à un véritable groupe de presse capable d’assurer ses « frais » ? Même si cela ne justifie pas une telle « générosité » du Président A. Wade face à un journaliste qui ne lui avait quand même pas dit que sa famille était dans le besoin! A force de corrompre les journalistes sur le continent, ne peut-on finir par confondre les organes de presse et les hommes qui y travaillent? Un petit mystère pour un petit scoop au coeur d’un livre à lire? Absolument. (K.A)

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