
Lundi 9 mai 2011, le festival Plumes Francophones ouvrira ses portes à 15H à lEspace Filbleu de Lomé. Ferai-je un discours, avant celui du Ministre des Arts et de la Culture ? Je nai toujours pas pris ma décision. Un directeur artistique conçoit lévénement, mais il nest pas obligé dêtre sous les sunlights ! Car si je devais prendre la parole, je parlerai uniquement de ce centre autrefois géré par le musicien Corneille Akpovi.
A la mort de ce dernier, notre association en avait repris ladministration. Cest dans ce centre que nous avons organisé les trois éditions du festival-ateliers Filbleu, centré sur les arts de la scène. Le problème avec le théâtre, cest que tout le monde en fait au Togo, alors nous avons pris trois ans de réflexion après léchec traumatisant de la dernière édition du festival pour prendre une nouvelle direction. Un festival de littérature au Togo, jy croyais, mais quand mon téléphone a commencé a sonner depuis lannonce du festival, jai compris que nous ne nous étions pas trompés. Lengouement est réel, et tous les écrivains en herbe du Togo rêvent de figurer dans la programmation. Ouf, nous ne chômerons donc pas dans les années à venir. Ce samedi, en sortant de limprimerie où nous avons récupéré le programme, jai songé à quelques « amis » qui vont nous manquer. Pour diverses raisons, leur place était là, mais des incompréhensions terribles ont empêché leur présence. Jai compris que les « errements » dune petite association de pays sous-développé ne sont pas toujours compris. Dans la plupart des cas, les promesses faites aux associations ne sont jamais respectées à la lettre, obligeant les membres à mettre la main à leur poche trouée. De largent frais, mon Dieu, où trouver de largent frais avant larrivée des virements internationaux sur le compte à la banque. Une association nest pas un Etat, et quand on est dans ce combat associatif il vaut mieux savoir que lon aura toujours à se mettre en danger soi-même. Mais cest cela le charme du combat, même si on y laisse des plumes parfois.
Mais les plumes servent à écrire, nest-ce pas ? Certains comprennent, dautres pas, comme nous a compris lancien Secrétaire Général de lOUA et ancien Premier Ministre du Togo, lécrivain Edem Kodjo, qui a décidé de faire une grosse surprise aux invités de Plumes Francophones, en leur offrant un dîner-débat à domicile. Il ne faut jamais désespérer. Largent nest quun moyen, tout dépend pour qui on lutilise ! Allez, repos dominical, et concentration pour lundi. Merci à la formidable équipe de Filbleu, sans elle, je crois que durant ce mois de mai qui commence à peine, jaurais simplement jeté léponge ; je rigole, ce nest pas dans ma nature de Taureau. Tiens, merci aussi à lamie (ancienne camarade de la classe Terminale au Lycée de Tokoin, qui ma offert du chocolat dans un supermarché ce samedi. « Pour déstresser avant ton festival, ma-t-elle dit, tu bosses trop ». « Je demande trop aux hommes, et pas assez aux Nègres, lui ai-je répondu », citant La tragédie du Roi Christophe de Césaire, pièce fétiche de notre année de baccalauréat. Putain, que le temps passe ! A suivre, toujours !