La vie est courte mais l’art est long, et tenir au long cours est une chance sinon une discipline pour les artistes musiciens. Et ce ne sont pas les vainqueurs de la Star Académie (émission de variétés de la chaîne française TF1) qui me démentiront ; pour beaucoup la carrière dans la chanson nest pas allée plus loin que le single de circonstance. Je suis de mauvaise foi, les filles de la StarAc ont mieux tiré leur épingle du jeu !
Autrement, dans la musique africaine, certains noms qui nous étaient familiers il y a encore quinze ans à peine réapparaissent difficilement dans les bacs. Jai eu entre les mains cette semaine un disque de livoirienne Chantal Taïba, et je me suis souvenu, du coup, de beaucoup de noms dartistes dont je nentends plus parler. Que sont donc devenus Hilarion Nguema, zouk loveur gabonais, Monique Seka, autre zouk loveuse ivoirienne, léclectique congolais Kester Emeneya, et puis la sensuelle et vibrionnante Tshala Muana, toujours du Congo, et puis Zao le farceur inspiré, toujours du Congo (Brazaville), Afia Mala la togolaise
et puis tant dautres ?
Dire quun seul disque de Chantal Taïba ma fait me souvenir de tout ce monde. Il y a une raison, cest que je nai pas aimé le disque, notamment une chanson qui ma énervé au plus haut point, « MATICO ». Chantal y chante pour exorciser la guerre en Côte-dIvoire. Bon, je nai rien contre la paix entre rebelles et patriotes, mais franchement, se satisfaire dune telle soupe quant elle nous a habitué à mieux
Doù ma question, comment fait-on pour durer dans lart, et garder toujours la pertinence de la forme et du propos ? Des questions quon se pose quand on veut être créateur au long cours. Ou bien y a-t-il une limite au-delà de laquelle le ticket nest plus valable ?
Hé, au fait, vous savez qui a gagné la Star Académie cette année ?