
Il se murmure que A.T.T., le président de la République du Mali, savait sa fin de règne menacée. Hypothèse plausible, tant les renseignements d’un chef d’Etat sont à la fois capables de vérité comme de montage grossier. Dans tous les cas, une fois le Colonel Khaddafi assassiné, le président malien est bien la première victime de ce qu’il faut désormais appeler le problème » islamiste » dans la zone sahélienne de l’Afrique.
Du Nigeria au Mali, l’islamisme prend des formes nouvelles en termes dalliances et de réseaux. Le courroux contre les régimes accusés d’accointance occidentale, ou simplement la récupération de la misère sociale des populations des zones d’influence. Même si on ne croit pas à la thèse avancée par les putschistes maliens, il y a une vérité que le problème de la rébellion touareg fragilisé le système politique malien, et continuera à le fragiliser si rien n’est fait pour venir en aide aux maîtres(?) du pouvoir à Bamako. Les rebelles avancent malgré la comédie contre les chefs d’Etat de la Cedeao. Au final, lislamisme sera bel et bien le problème du 21e siècle en Afrique, avec comme spectre les velléités de sécession. Une carte nouvelle de l’Afrique se dessine, que nous ne cernons pas encore dans ses détails. Le corps glorieux de l’islamisme se drape des misères et des frustrations sociales, mais nul ne menlèvera de l’esprit que l’islamisme étant une idéologie opposée à la démocratie (autre idéologie), le combat ne se fera pas dans les urnes. Je nous plains, même les coups d’Etat ne sont plus ce qu’ils sont en Afrique, simple captation du pouvoir, mais la conséquence d’un désordre politico-militaire qui ne dit pas son nom. Qui vivra verra comment s’en sortent les putschistes de Bamako qui ont fait tomber un chef d’Etat en fin de mandat. Non, on ne peut croire que les choses fussent si simples, il y a forcément une aiguille sous la dune, qui crèvera la semelle des pioupious. On parie? A suivre…