Laurent, le nationalisme et la construction démocratique en Afrique

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Les soutiens a Gbagbo se font sur des bases idéologiques. Certes, il y a les erreurs de la CEI d’annoncer la victoire de Ouattara à l’hôtel du Golfe, hors délai légal. Mais qui peut nier que la Cour Constitutionnelle a parodié le droit? Du coup, difficile d’argumenter, de voir clair dans ce désordre politique et diplomatique qui s’installe pour longtemps, car il ne faut pas compter sur une intervention armée de la CEDEAO ou de l’UA qui ne résoudrait rien. Nous ne sommes ni à Anjouan ni au Liberia.

On dit: Ouattara serait l’homme qui « aurait » (je n’en sais rien) financé la rébellion, et il aurait une facture salée à payer…

On dit: Gbagbo serait l’homme que l’impérialisme français (désormais appuyé par les chefs d’Etat africains?) veut abattre. Dans un processus de normalisation de la vie démocratique, que devient l’équation douloureuse je perds je me retire, je gagne je m’installe? L’affaire Gbagbo Ouattara est dangereuse pour le combat démocratique sur le continent.

La démocratie est cruelle, injuste, tout comme la tricherie l’est. Parfois, je me mets dans la tête des chefs d’Etat africains, ils doivent se dire, « ah ce Laurent, s’il avait triché comme tout le monde, on l’aurait houspillé pendant une semaine puis on l’aurait oublié! ». Bref, à ceux qui soutiennent Gbagbo, ma question demeure: a-t-il oui ou non gagné les élections? Demain, cela risque de rejaillir sur nous tous! Et plus jamais nous ne pourrions condamner les tricheurs! AVIS.

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