Kofi Annan:après l’ONU, président du Ghana?

kofi.jpgLa rumeur court, insistante, du côté d’Accra, au Ghana. Après l’ONU, Kofi Annan pourrait bien être candidat aux prochaines élections présidentielles du Ghana. Sous quelle bannière politique? Personnellement, j’ignore l’affiliation politique de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, mais l’idée ne me paraît pas saugrenue. Une si riche expérience politique ne ferait que profiter au pays de Kwame N’Krumah.

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kofi.jpgLa rumeur court, insistante, du côté d’Accra, au Ghana. Après l’ONU, Kofi Annan pourrait bien être candidat aux prochaines élections présidentielles du Ghana. Sous quelle bannière politique? Personnellement, j’ignore l’affiliation politique de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, mais l’idée ne me paraît pas saugrenue. Une si riche expérience politique ne ferait que profiter au pays de Kwame N’Krumah. De son Kumasi natal aux coulisses de l’Organisation des Nations-Unies, Kofi Annan aura connu un destin des plus méritants. Quand ce diplomate ghanéen avait été nommé à la tête de l’ONU, souvenez-vous, la scène mondiale était des plus bouleversées. Il reste toutefois que le souvenir personnel que j’ai de K.A., c’est sa contrition publique après le drame du génocide rwandais. Quel bilan faire de la gestion des crises africaines par le secrétaire sortant, originaire du continent, donc attendu sur ces dossiers qu’il semblait mieux connaître? Rwanda, Burundi, Bakassi (conflit entre le Cameroun et le Nigeria), Liberia, Côte-d’Ivoire, Soudan, RDC…, Il y a eu des réussites, mais aussi d’énormes échecs. Que penser, à l’heure d’un exercice de bilan, de ses dix années à la tête du « machin » le plus célèbre du monde? Pour Annan, lui-même, son « bilan africain » serait positif. En effet, invité d’honneur au 7e sommet de l’Union africaine (UA) qui a eu lieu en juillet dernier à Banjul, en Gambie, il a brossé un tableau plutôt reluisant de ses dix années passées à la tête de l’Onu, tout en théorisant pour l’Afrique son émergence dans l’ère de la « troisième vague », entendez le début d’une ère nouvelle, à la suite des deux premières vagues émaillées l’une par la décolonisation et l’autre par les conflits militaires et les revers économiques qu’ont connus beaucoup de pays. Quelque images.jpgchose qui rappelle une autre théorie, celle de la « African renaissance » chère à un certain Thabo Mbeki…

Si je m’attarde au « bilan africain » de K.A. et à sa foi en un avenir meilleur pour le continent, c’est que l’élection de ce Subsaharien à la tête de l’ONU aura représenté un espoir pour beaucoup d’Africains que leurs problèmes globaux de sécurité, de manque de liberté et autres, allaient enfin recevoir une médiatisation plus forte. Cela a-t-il été le cas, forcément, si l’on prend, a contrario, l’exemple rwandais? Annan s’en va, rendons à Kofi ce qui est à Kofi, et tâchons d’analyser en quoi son passage à la tête de l’ONu aura rendu ou non service au continent.

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