Fin du premier semestre de cours consacré au champ littéraire togolais. Prosper Deh (ancien élève de Bernard Mouralis) et moi-même avons, grâce à la sociologie littéraire de Bourdieu, tenté damener nos étudiants vers lacceptation dune autre lecture que thématique des auteurs togolais au programme de la troisième année de Lettres Modernes…

Fin du premier semestre de cours consacré au champ littéraire togolais. Prosper Deh (ancien élève de Bernard Mouralis) et moi-même avons, grâce à la sociologie littéraire de Bourdieu, tenté damener nos étudiants vers lacceptation dune autre lecture que thématique des auteurs togolais au programme de la troisième année de Lettres Modernes : Kossi Efoui (La fabrique de cérémonies) et Sami Tchak (Hermina). Par moments, il a fallu surmonter les doutes des étudiants, ils sétaient fait à lidée que le roman de Kossi ne laissait pas percer ses mystères. Lire est toujours difficile, et certains auteurs, cest vrai, sont plus difficiles à lire que dautres, mais que serait lacte de lecture, sil ny avait justement cet effort de déchiffrement, de dévoilement !? Hermina, par contre, a été adoptée à lunanimité. Cest vrai que les étudiants ont beaucoup échangé avec Sami Tchak par mèls. Mais cela ne suffit pas à expliquer un tel engouement. Un roman costaud, mont-ils avoué à la fin, il parle beaucoup de sexe (de sexualité, ai-je rectifié, en me référant aux leçons de Freud !), mais cest un roman qui stimule limagination. Qui donc a dit que les étudiants ne peuvent pas être masos !